1766

[33] 1/10.


An Cornelie Goethe

L. d. 31 Dec. 1765.

Liebe Schwester!

Das Jahr recht fleißig zu beschließen, schreibe ich an dich.

Wir haben hier schröckliche Kälte schönen Schnee und gute Schlitten Bahn. Sage Hrn. Agenten ich sey auf seine Gesundheit gestern eins ums thor geraßelt. Ich habe auch Dythyramben gemacht, ihr kriegt sie aber noch nicht zu sehen.


d. 2 Jen 1766.

Es ist eine schröckliche Kälte hier, 13 Reaumürische Grade unter dem Eispunckte. also fast so tief als Ao. 40. Dieses Jahr sind hier geboren worden |: in der Stadt und denen Vorstädten :| 961, gestorben 1048.

Wenn man mir die Neuen Auszüge und den Unsichtbaren mit Gelegenheit schicken kann; so mag es geschehen. Nur müßte man suchen das 10. Stück der Ersten und das 30. des andern zu bekommen die mir fehlen. sonst habe ich die Ersten bis 37 incl. und den 2. biß 43 Incl.


d. 17. Jan.

Ich empfange deinen Brief. Große Engländerin du verstehest das nicht. es heißt:[33]

der Königinn und der Kirche Gesundheit trincken, die Zeitungen erklären, mit dem Küster von denen Kirchstühlen reden.


In Parenthesi Bosch ist ein Narr. Claudatur.


Je m'en rejouis fort, si ma satire a pu trouver des originaux, autant plus que je suis sûr, que je n'ai eu que la nature et les fautes universelles devant les yeux, en peignant ces portraits, et non pas, comme on pouroit penser quelques personnes en particulier.

C'est une grande depense içi que les trainaux pour ceux qui aiment ces divertissements. Il y a eu cet Hyver quelques grandes compagnies qui alloit ensemble apeupres comme chez nous exeptè que jamais on ne reste eu wille mais toujours on fait un tour a quelques village dont il en a quantite aupres de ce lieu. Tu es une bonne enfant, je vois que tu apprens a parler, mais je voudrois aussi scavoir, si tu apprens a lire des livres serieux, je n'ai tout a fait rien entendu, de la lecture que j'ai proposee, je serois curieux d'en entendre quelque chose. J'ai tremble de pied en cap en lisant la fin de la lettre de mon pere. Juste ciel qui auroit cru, que la voix du public seroit la voix de la verite. Cependant je ne puis dire ni mon sentiment, ni du mal ni du bien de ce mariage. J'attens avec impatience même les plus petittes circonstances de[34] cette affaire, en me preparant pour faire valoir mes talens poetiques dans une occasion si favorable.

Tu l'as trouvè ce probleme aritmetique mais tu te trahis toi meme en ecrivant: qu'avec la regle de tri on en pouroit venir a bout. Je vois par ca que M. Thym aura fait son mieux à cette affaire la. Soit. il est tard. Entends. la gloche de la maison de ville sonne deux fois. c'est onze heures et demi. Les Chats miaulent comme des fous et sont les seules creatures apres moi, qui veillent dans ce terrein, pourquoi rester plus longtemps semblable a eux. Adieu, je m'en vais coucher. Demain nous nous reverrons.


Ce 18. Jan.

J'ai oublie quelque chose dans la lettre de mon pere que tu pourras lui racconter. Il y a ici un certain Conseiller Welke a qui j'ai fait la visite. Il a ete pendant les couronnemens à Francfort, au couronnement de Charles VII il a eu l'office de maitre de quartier du saint E. R. Il se souvient en quelque chose du pere, mais pas distinctement; si le pere pouvoit m'ecrire quelques particularites il me feroit plaisir. Pour parler quelque mot du stile de ta lettre il ne me deplait pas tout a fait excepté quelques fautes legeres. P. E. Au commencement ce paragraphe auroit ete mieux comme cela: Freylich haben wir geschmaußt, aber auch dabey an dich gedacht und deine Gesundheit getruncken, car les mots dabey, indem,[35] ne sont pas bien naturels. Voila la repetition du verbe bekommen ne sied pas bien. Apres les mots gar schön zu lehren tu n'aurois du rien faire q'un comma et poursuivre alors ainsi, dafür sie ihm nicht genug dancken können. Ce daher est trop precis. Le Paragraphe du Bosh est trop affecte. Prends garde de n'ecrire plus les mots allemands en lettres francoises, de même de ne te servir des mots etrangers. Au lieu de Figure, Charge, dis plustot Aufsehen, Amt. Je passe les autres fautes, p. e. quand tu ecris les noms substantifs avec des lettres initiales petites et les adjectives avec des grands. Adieu. Ecris bientot et beaucoup, tu vois que je suis porte à repondre.

d. 18 Jan 1766

G.


1/11.


An Cornelie Goethe

Chere Soeur

Il faut que vous aiez, vous autres filles, un certain charme secret, dont vous nous ensorcelèz quand il vous plait. Que ce charme vienne de la complaisance que nous avons pour votre sexe, ou qu'il consiste dans cet air de flatterie que vous scavez feindre quand il vous semble necessaire, cela m'est indifferant; suffit que je l'ai senti en plusieures occasions et je le sens en t'ecrivant ces lignes. J'avois pris le[36] dessein, de gronder dans cette lettre, d'une maniere à te faire peur. J'avois deux, trois, quatre raisons; justes raisons, en poche, dont une auroit suffi pour gronder terriblement; Mais tu ecris, tu demandes pardon, st! voila mes raisons qui s'envolent. Je m'assieds et au lieu d'ecrire que je suis faché, j'ecris que je t'aime, et que je te pardonne.

Ton récit du festin de noce est reussi assez bien mais pourtant, tu n'as pas sçu peindre toutes les circonstances d'une maniere si vive et si exacteque je l'avois souhaitte et que j'avois lieu de l'attendre de ton addresse. Toutefois il faut que je loue la diligence dont tu écris et la priere que je joins aux louanges scavoir que tu veuilles bien continuer tes recits, peut te faire foix de ce que ta maniere d'ecrire ne me deplait pas toutafait. A quelque autre chose. Je suis à plaindre de ce que mes prieres ne produisent point d'effet sur toi en matiere de lecture; cependant ne crains pas d'entendre alavenir des reproches de moi car je vais bannir cet article, comme inutile, de mes lettres. Mais pour cette fois il faut que je dise encore quelque chose, en reponse du trait de ta lettre, ou tu dis; que le festin et ses circonstances t'aient empechè de penser à la lecture.

En disant cela, ma soeur, tu prends un certain air, l'air de cour, qui n'ont pas droit de prétendre du pardon. Peutetre que ta conscience t'aura peint les reproches que tu merites. Mais passons cet article.

[37] Je te vais communiquer quelq' unes de mes reflexions dont je m'amuse quelque fois.

La vanité est presque toujours la maitresse du coeur des jeunes filles. Elle les gate, en leur montrant d'un jour avantageux, la fausse gloire de la parure exterieure, et d'un jour des avantageux la vraie gloire des soins pour l'esprit.

Ne sont elle pas des creatures singulieres que ces filles? Qu'on leur dise: En compagnie Mademoisselle! – En compagnie? – Oui da! – Y trouverai je plusieures de ma connaissance? – Sans doute - ! Aussi des etrangeres? – Rien est plus vraisemblable!... Da bord elle fera la mine serieuse. – Que penset elle? Ce qu'elle parlera pour divertir les autres? – Non! – Ce qu'elle dira pour etre admiree? – Ni cela non plus! – Que penset elle donc? – – Rien est plus aisè à scavoir. Regardez seulement ce qu'elle fera. Vojez vous, dabord elle s'envole vers sa garderobe! Vojez vous, comme elle parcourt des yeux ses habits? Entendez vous elle parle a soi meme? Que dit elle? – Je ne mettrai pas cette robe là, Mad. S. a la robe plus belle. Mais celle la? Non, elle est mal garnie. Celle la? Oui, ce sera la meilleure; mais il faut, que j'y change encor quelque chose. – – Attendez seulement j'usqu'a deux heures apresmidi! Elle est coiffèe, il y a encore longtemps jusqu'a cinq. Mais il faut que tout l'aprèsmidi se perde en sa parure. Regardez[38] cette centaine des boites, regardez ce qu'il en sortira. Des bouqets, des Palatins, des Barbes, des evantails, des Pierreries, et quantitè de semblables colifichets. Elle choisit, elle rejette, elle batit, elle detruit, elle joint, elle dechire. A la fin on voit sa tete gothiquement paree, d'un quolibet, que presqu'on prendroit pour un tourban. Je passe ses soins pour des autres bagatelles. Enfin elle se croit prete, parceque son miroir ne lui montre plus de fautes, a son ajustement. Elle va voir la compagnie d'un esprit si peu preparè, pour n'avoir pas meme pensè plutot au compliment d'entree qu'en entrant dans la salle de compagnie. Allors vous la verrez, joindre a ses reverances embarrassees un air et des compliments plus embarrassès encore. Vous l'entendrez dire d'un ton timide, et mal articulè: »Parceque vous l'avez commandè, je viens vous paier mes treshumbles respects«. Elle dit cela sans penser, quelle dit la plus grande sottise du monde. La compagnie s'assied. On commence a babiller; allors il y a deux extremitès où elle est en peril de tomber. Ouelle reste collèe sur sa chaise comme une statue sans parler mot; ou elle enrage les autres d'un babil sans raison. Ces deux fautes ne tirent leur origine de rien, que du peu de soin qu'elle prend pour cultiver son esprit, si bien en se preparant pour aller en compagnie, comme aussi etant seule dans son cabinet. Je developperai un peu mes pensèes la dessus. – Ce qu'elle fait.[39] n'est il pas assez? Me dirat on. Elle scait des langues elle lit, elle ecrit; peut on demander d'avantage? – Oh que oui! repondrai je. Que lui sert son scavoir, meme plus etendu encore qu'il n'est; s'il reste toujours un scavoir mort, sans attitude et sans pratique. Que lui sert sa lecture si elle ne pense en lisant, comment appliquer ce qu'elle lit; et que lui sert son ecriture; si elle ne scait joindre en ecrivant, d'un bon gout, ce qu'elle a lu a ses pensèes – Mais d'ou vient il que cela lui manque? Demandera peutetre quelq'un. Rien est plus aisè a comprendre. Elle ne se sert point des langues qu'elle scait, pour lire les livres du bon gout qu'on trouve chez les etrangers, c'est seulement un scavoir mechanique, qu'elle cherche, a augmenter sans chercher a le faire utile. Si elle lit ce sont tout au plus des livres allemands et francois. Bon! Mais pourquoi lit elle? Quels sont les livres qu'on trouve dans ses mains? – J'ose pretendre que la lecture est chez elle une façon d'agreable passetemps, qui sans produire aucun effet, s'evanouit comme les heures qu'on lui a sacrifiees. On voit cela aux livres dont elle est amoureuse. Ce sont des Histoirettes, Romans, petits traitès legerement ecrits. Elle lit pour satisfaire la curiositè et si la curiositè est mere de la lecture, ce n'est pas un trop bon presage; On la satisfait, et si elle est satisfaite, on n'est pas trop empressè, de chercher quelque nourriture, pour le coeur et pour l'esprit. N'est elle[40] pas digne d'etre grondee une telle fille, qui malgrè les dons qu'elle possede, passant ses plus beaux jours en amusements, laisse son coeur et son esprit, dans des tenebres qu'elle pourroit dissiper. Qu'en pensez vous, ma soeur? Surement il y aura des telle filles, parmi tes compagnonnes. Que dirois tu; si on te faisoit la question; comment les corriger. Je pourrois t'en dire mes sentiments; mais j'ai deja babillè trop longtemps pour ne pas penser a d'autres choses et pour ne pas chercher a finir bientot ma lettre. Parlons quelques mots de Mdlle Brevilliers. Je vois qu'elle tient parole, et je l'estime pour cela encore plus, que je ne l'estimois jusqu'ici. Tu scais elle a etè toujours de mes amies, tu scais je l'ai tant admirè pour me faire un honneur de ce qu'elle disoit: que nos sentiments se ressembloit fort. Son charactere qui s'est developpè a mes yeux, pendant notre connaissance, que j'ai trouvè aimable; ses autres bonnes qualites; les promesses qu'elle me fit, lorsque je laissois ma patrie, de t'aimer toujours, et de te faire entrer dans la grande compagnie; toutes ces circonstances m'ont empechè, de croire tes plaintes bien fondèes, dont tu reprochois sa condouite envers toi; et je me rejouis que je ne me sois pas trompé dans la bonne opinion que j'avois d'elle. Tu vois par sa presente condouite, que c'est toujours la meme Mdlle Breviller que nous admirions tant. Regarde ma soeur, si on fait le juge trop vite, on court risque[41] de faire le juste injuste. Je te prie en cette occasion de faire mes compliments, à Mdlle Brevillier, à la grande compagnie et a toute ma belle connoissance. Parceque je suis en train de parler de ton sexe, je vais dire encore quelques mots de notre chere, petite amie, que j'aime tant. Quand je forme des souhaits, que ma soeur cherchat a rendre la lecture plus utile a son coeur et a son esprit, qu'elle n'a fait j'usqu'ici; c'est aussi pour le bien de la chere Runkel que je le souhaite. Combien ne pouroit on attendre de son charmant genie, si on le cultivoit avec soin; si on arrangoit ses pensees delicates et ses sentiments nobles par les oeuvres les plus exellents de la religion, de la morale, et du bon gout. Tu me montres quelques foibles raions d'esperance, en m'ecrivant dans une de tes dernieres lettres que tu lis en compagnie avec elle les lettres de Mad. Gomez. Je te loue et ma joie seroit incomparable, si tu continuois a satisfaire a mes souhaits. Ecris moi quelque fois les raisonnemens de ma petite et les tiens sur certaines matieres, je ne manquerai pas de joindre les miens aux votres. Croyez ma chere que je vous ai fortement au coeur. C'est une si jolie creature q'une fille, que je ne puis souffrir à en vor des gatèes; ie voudrois cepourquoi les pouvoir rendre toutes bonnes. On prend apresant tant des soins pour ammeliorer les ecoles, pourquoi ne penset on pas aux ecoles de filles. Qu'en pense tu? J'ai eu la pensee,[42] de devenir maitre d'une ecole du beau sexe après le retour en ma patrie. Ce ne seroit pas si mauvais, qu'on pense, toutefois je serois plus utile a ma patrie qu'en faisant l'avocat. Mais il faudroit prendre garde de ne pas mener dans mon ecole, de si belles filles, comme ma cher Runkel en est, autrement je serois en danger de jouer, l'amour Precepteur.

En regardant la quantite des feuilles que j'ai deja rempli de mon griffonage; ie ne puis retenir un petit reproche que tu merites. Tu ecris toujours des lettres si courtes, et on voit, que, d'ecrire c'est toujours un travail pour toi. J'ai tant a faire, et jecris de si longues lettres. C'est pour me divertir que je fais cela. Fais dememe. Je te pardonnerai, si tu n'ecris pas toujours de ta propre main. Qui est ce qui t'empèche de faire ecrire tes pensees par l'ecrivain qui ecrit si joliment et si vitement. J'attends une lettre, telle que je la souhaite, grande, exacte, remplie meme des plus petites circonstances, par la voie d'Horn, a la foire prochaine. Je m'approche insensiblement au pied de ma lettre. J'ecrirois encore plus si la page n'etoit pas remplie. Adieu. Mes compliments respectueux a mes chers parens. Adieu.

Leipzig. ce 14. du Mars 1766.

Goethe.[43]


1/12.


An Johann Jakob Riese

Lieber Riese.

Ich habe euch lange nicht geschrieben. Verzeiht es mir. Fragt nicht nach der Ursache! Die Geschäfte waren es wenigstens nicht. Ihr lebt vergnügt in M. ich lebe hier eben so. Einsam, Einsam, ganz einsam. Bester Riese diese Einsamkeit hat so eine gewisse Traurigkeit in meine Seele gepräget.


Es ist mein einziges Vergnügen,

Wenn ich entfernt von jedermann,

Am Bache, bey den Büschen liegen,

An meine Lieben denken kann.


So vergnügt ich aber auch da bin, so fühle ich dennoch allen Mangel des gesellschaftlichen Lebens. Ich seufze nach meinen Freunden und meinen Mädgen, und wenn ich fühle daß ich vergebens seufze


Da wird mein Herz von Jammer voll,

Mein Aug wird trüber,

Der Bach rauscht jetzt im Sturm vorüber,

Der mir vorher so sanft erscholl.

Kein Vogel singt in den Gebüschen,

Der grüne Baum verdorrt

Der Zephir der mich zu erfrischen

Sonst wehte, stürmt und wird zum Nord,

Und trägt entrissne Blüten fort.

Voll zittern flieh ich dann den Ort,

Ich flieh und such in öden Mauern

Einsames Trauern.[44]


Aber wie froh bin ich, ganz froh. Horn hat mich durch seine Ankunft einem Teil meiner Schwermuht entrissen. Er wundert sich daß ich so verändert bin.


Er sucht die Ursach zu ergründen,

Denkt lächlend nach, und sieht mir ins Gesicht.

Doch wie kann er die Ursach finden,

Ich weiß sie selbsten nicht.


Euer Brief redet von Geyern. Glaubt denn der ehrliche Mann, daß hier die Auditores hundert Weiße säßen. Er war ja ehemals in Leipzig. Aber, nicht wahr, wie leer waren seine Hörsäle.

Ich muß doch ein wenig von mir selbst reden.


Ganz andre Wünsche steigen jetzt als sonst

Geliebter Freund in meiner Brust herauf.

Du weißt, wie sehr ich mich zur Dichtkunst neigte,

Wie großer Haß in meinem Bußen schlug,

Mit dem ich die verfolgte, die sich nur

Dem Recht und seinem Heiligthume weihten

Und nicht der Mußen sanften Lockungen

Ein offnes Ohr und ausgestreckte Hände

Voll Sehnsucht reichten. Ach du weißt mein Freund,

Wie sehr ich (und gewiß mit Unrecht) glaubte,

Die Muße liebte mich und gäb mir oft

Ein Lied. Es klang von meiner Leyer zwar

Manch stolzes Lied, das aber nicht die Musen,

Und nicht Apollo reihten. Zwar mein Stolz

Der glaubt es, daß so tief zu mir herab

Sich Götter niederließen, glaubte, daß

Aus Meisterhänden nichts Vollkommners käme,

Als es aus meiner Hand gekommen war.

[45] Ich fühlte nicht, daß keine Schwingen mir

Gegeben waren, um empor zu rudern.

Und auch vielleicht, mir von der Götter Hand,

Niemals gegeben werden würden. Doch

Glaubt ich, ich hab sie schon und könnte fliegen.

Allein kaum kam ich her, als schnell der Nebel

Von meinen Augen sank, als ich den Ruhm

Der großen Männer sah, und erst vernahm,

Wie viel dazu gehörte, Ruhm verdienen.

Da sah ich erst, daß mein erhabner Flug,

Wie er mir schien, nichts war als das Bemühn

Des Wurms im Staube, der den Adler sieht,

Zur Sonn sich schwingen und wie der hinauf

Sich sehnt. Er sträubt empor, und windet sich,

Und ängstlich spannt er alle Nerven an

Und bleibt am Staub. Doch schnell entsteht ein Wind,

Der hebt den Staub in Wirbeln auf. Den Wurm

Erhebt er in den Wirbeln auf. Der glaubt

Sich groß, dem Adler gleich, und jauchzet schon

Im Taumel. Doch auf einmal zieht der Wind

Den Odem ein. Es sinkt der Staub hinab,

Mit ihm der Wurm. Jetzt kriecht er wie zuvor.


Werdet nicht über meine Galimathias böse. Lebt wohl. Horn will meinen Brief einschließen. Grüßt den Kehr. Schreibt. Habt mehr Collegia in Zukunft. Horn soll 5 nehmen. Ich 6. Lebt wohl. Gewöhnt euch keine academistische Sitten an. Liebt mich. Lebt wohl. Lebt wohl.

Leipzig d. 28. Ap. 1766.

Goethe.[46]


1/13.


An Cornelie Goethe

le soir du premier iour des

Paques 1766. [30. März.]

Ma chere soeur

It is ten a clok

Thus may we see, how the world wags:

'T 'is but an hour ago since it was nine;

And after an hour 'twill be eleven;

And so from hour to hour we ripe and ripe,

And then from hour to hour we rot and rot.


Ne suis je pas un personnage singulier! Je voulois t'ecrire q'uil etoit apresant dix heures et dabord il me vient de vers de Shakespeare en tete, et je les jette sur le papier. Il est donc deja un peu tard, mais nonobstant cela je pense, de causer un peu avec toi.

Vous aurez passè ce jour premier des Paques en agreables divertissements, en vous assemblant chez Mr. le Grandpere. Vous aurez senti toute la joie, inseparable d'une compagnie, qui s'entend bien. Je n'ai pas manquè a me divertir, moi; mais mon divertissement etoit tout à fait d'une autre facon que le vôtre. Seul, dans le plus beau des jardins. Tantot me pro menant, dans des vastes et sombres allees, encore impenetrable au soleil, quoique depouillees par l'hiver, tantot assis au pieds d'une statue qui ornoit un berceau, d'une verdure qui ne meurt jamais, tantot debout, regardant d'un seul coup d'oil l'entree[47] de six diverses allées sans pouvoir atteindre des yieux la sortie d'aucune; Ce sont les situations, aux quelles je passai mon apresmidi. Je ne scaurois le dire, une promenade solitaire, a pour moi des agremens sans nombre. Mon esprit qui se plait a des reveries


Finds tongues in trees, books in the running brooks,

Sermons in stones and good in every thing.


Mais nonobstant, ma Soeur, que j'aime ces divertissements sombres et solitaires; je ne suis pas toutafait mal a mon aise, en me voyant au milieu d'une troupe coiffee, frisee, gallonnee, babillarde comme aparement je la trouve au concert. Je n'y manque pas de faire mes reflexions. Ah ma soeur, quelles creature sont ce que ces fille saxonnes! Une quantite en est folle, la plus part n'en est pas trop sage, et toutes sont coquettes. peutetre que je fais tort à quelq'unes, mais n'importe, je trouve ma regle generalement vraie. Des Exceptions? Oh! Pour les pouvoir faire, il faudroit chercher en Diogene. – Une des plus grandes fautes de nos Dames, c'est qu'elle parlent trop sans savoir trop.


– – – – – – – be check'd for silence;

But never tax'd for speech – – – –


dit un grand Poete. – Mais les filles, me dira certain Monsieur; les filles ne sont pas faites, a parler de quelque chose importante, tout ce qu'elle parlent sont des riens; mais j'aime toujours mieux une fille qui[48] parle d'un rien q'une fille qui parle rien. Que pense tu de ce galant homme qui a une si jolie idee de ton sexe, et qui ose la prononcer d'un ton energique dans un cercle d'une vingtaine Dames. Allons Mesdames les Saxonnes, à vous dè, encore une fois. Vous prennez de soins extravaguans, de votre exterieur; toutefois vous n'en etes gueres plus belles. L'exes tant du port, et du maniement que de la parure du corps merite toujours moins l'approbation du bon gout, a mesure qu'il s'eloinge d'une manière naturelle, de s'habiller ou de porter son corps. Mais je leur passerois volontairement toutes ces fautes, si elles n'etoit couronnees de la plus grande et la plus meprisable folie qu'on peut trouver chez une femme; savoir de la coqueterie. Ce desir de plaire par des moiens indignes d'une Dame d'esprit et d'honneur est ici tres a la Mode. On se croiroit presque à Paris. Le beau sexe est porte generalement a aimer les choses qui occupent les sens, il regarde la beaute, et toute autre apparence exterieure, comme le plus grand merite dont il est capable, qui peut s'en etonner, s'il cherche a s'en donner autant qu'il peut. Notre foible sexe, les admire, et plus foible encore, les suit, par cela – Adieu.


the 11. of May.

My french speech interrupted, by some speedily affair, shall remain unfinish'd untill another time, I think to they great pleasure. I'll say thee the[49] cause thereof: The father as he writes in an appendix to Luptons letter, would see if I write as good english as Lupton german. I know it not, but if he should write better then I, that is no wunder, if I should have been as long a time in England as he was in Germany, I would laugh of ten thousand schoolmastres. Let us speak a little sister, the father may judge. Lupton is a good fellow, a marry, invetious fellow as I see it in his letter, which is wroten with a spirit of jest, much laudably moderated by the respect, he owes to his master. But one can see, that he is not yet acquainted, with the fair and delicate manners of our language. Notwithstanding he writes well. For the present state of the improvement of my english speaking, it goes as good as it can. My Born and his Tutor and I, when we are assembled we speak nothing then english. I learn much by that conversation. But that lovely Freind is gone to Graitze in Voigtland to be inoculated. God may give he return saved and in good health. Any words of my self. Sister I am a foolish boy. Thou knowst it; why should I say it? My soul is changed a little. I am no more a thunderer as I was at Francfort. I make no more: J'enrage. I am as meek! as meek! Hah thou believest it not! Many as time I become a melancholical one. I know not whence it comes. Then I look on every man with a starring owl like countenance. Then I go in woods,[50] to streams, I look on the pyed daisies on the blue violets, I hear the nightingales, the larks, the rooks and daws, the cuckow; And then a darkness comes down my soul; a darkness as thik as fogs in the October are. Often has Horn the great honnour to follow me, I go Tete a tete with him in the Gardens. A male Tete a tete! T' is pity! But hark ye! In like a situation of my soul, I make english verses |: a science more than Lupton :| english verses, that a stone would weep. In that moment thou shallt have of them. Think on it sister thou art a happy maiden, to have a brother who makes english verses. I pray thee be not haugty thereof.


A Song

over

The Unconfidence

towards my self


To Dr. Schlosser.


Thou knowst how happily they Freind

Walks upon florid Ways;

Thou knowst how heavens bounteous hand

Leads him to golden days.


But hah! a cruel ennemy

Destroies all that Bless;

In Moments of Melancholy

Flies all my Happiness.


Then fogs of doubt do fill my mind

With deep obscurity;[51]

I search my self, and cannot find

A spark of Worth in me.


When tender freinds, to tender kiss,

Run up with open arms;

I think I merit not that bliss

That like a kiss me warmeth.


Hah! when my child, I love thee, sayd,

And gave the kiss I sought;

Then I – forgive me tender maid –

She is a false one, thought.


She cannot love a peevish boy,

She with her godlike face.

O could I, freind, that thonght destroy,

It leads the golden days.


Another thought is misfortune

Is death and night to me:

I hum no supportable tune,

I can no poet be.


When to the Altar of the Nine

A triste incense I bring

I beg let Poetry be mine

O Sistres let me sing.


But when they then my prayer not hear

I break my wispring lire;

Then from my eyes runns down a tear,

Extinguish th' incensed fire.


Then curse I, Freind, the fated sky,

And from th' altar I fly;

And to my Freinds aloud I cry

Be happier then I.


Are they not beautifull sister? Ho yes! Senza Dubbio.[52]


the 14 of May.

Often Sister I am in good humor. In a very good humor! Then I go to visit pretty wifes and pretty maiden. St! Say nothing of it to the father. – But why should the father not know it. It is a very good scool for a young fellow to be in the company and acquaintance of young virtuos and honest ladies. The fear to be hatred by them makes us fly many excesses seducing by his outward side, and therefore periculous to the Youth. Look Sister, that is the State of my present life: I seek to do nothing of what I could not give reason, to my superiors which are my God and my parents; I seek further to please to the uttermost part of men, wise and fools, great and littles, I am diligent, I am mirthy, and I am luky. Adieu.


the 28. of May.

Après mon exces de babil, tant françois qu'anglois, il me restent, encore deux feuilles dont je me servirai, a repondre a ta lettre. J'ai ete bien joyeux, de la voir si longue et si joliment, si poliment ecrite. C'est beaucoup, pour une fille de ton age mais c'est trop peu pour ma soeur. J'aurois attendu une lettre plus naife, plus vive. Tout ce que j'en puis dire |: je ne suis pas trop connoisseur de la langue :| c'est qu'elle est grammaticalement bien ecrite. Ou y trouvera peu de fautes mais aussi peu de beautes.[53] Il y en a quelques traits il est vrai, mais tu te contrains trop, tout sent le premedite. – Au fait. Quoique je ne dirai rien sur l'article de la lecture en general; il faut que je fasse une note a la Phrase: je ne scaurois me changer, voila ce que c'est que de parler bien faussement. Tout homme parvenu a l'etat de reflechir, de voir le bien et le mal, peut parcequ'il est un etre volontaire, rejetter l'un et embrasser l'autre. S'il incline au cote du mal, ce n'est pas parcequ'il n'a pu s'attacher a l'autre cotè mais parcequ'il n'a pas voulu; Autrement il seroit machine. Tu auras ainci la bonté de changer ces mots de cette facon: je ne veux pas me changer. – Le Pitaval n'est rien pour toi. Ce ne sont que de recits fidelles, sans remarques de morale, sans aucun sentiment. Il t'ennujeras sans doute. – Je ne veux pas juger le Tasse et ses merites, Boileau ce critique achevè, dit de sa poesie:

Le clinquant du Tasse.

Mais supposons aussi qu'il fut meilleur qu'il n'est, toutes les beautes seroit perdues dans cette traduction exacte, corrigee mesuree, mais nonobstant cela foible, stérile, et enfin miserable.

Lis plutot le Boileau, Son Lutrin. Le Boileau entier, c'est un homme qui peut former notre gout, ce qu'on ne pourra iamais attendre d'un Tasse.

Mais je ne pense pas que je preche envain. Tu ne veux que tes Romans. Eh bien lis les. Je m'en[54] lave les mains. Pour Clarisse ie n'ai rien a contredire.

Je suis bien aise que tu sois devenue un peu plus gaillarde en compagnie.

Mes compliments respectueux a Mdlle Brevilliers, dis lui, que j'aie lu les lettres du Marq. de Roselle qu'elle m'a vante tant. Dis lui que je les trouve de mon gout, et qu'elles sont tres jolies. Tu pourras lire ce Roman, et le raconter a ma chere Runkel. Ie est de Mad. Beaumont. Mes compliments a Mdlles de Stokum, de meme qu'a Charitas quand tu lui ecris. Mille, mille compliments à la chere Runkel; ecris moi bien souvent d'elle. Ce sont toujours les plus agreables passages de tes lettres qui traittent de cette aimable fille. Je souhaitterois de la baiser une seule fois. Baise la de ma part. – Charitas, la chere Charitas. Je la plains. Quand elle est a Francfort elle est toujours dans le purgatoire. Le conseiller! Hang him! he is a fool. If he had a beautifull wife, in the Zodiak with him! Hah then would I laugh, as a Parrot at a bagpiper. Il porte envie a Muller. A comme je vous aime, cheres creatures. Helas fussiez vous seulement un peu meilleures. Eh bien, nous ne sommes pas des anges, nous autres hommes.

Nous nous comporterons.

Mdlle Bethmann fait ici une figure tres mediocre. Une autre fois plus d'elle. – Je me tais en matiere du D. Schlosser et notre T.[55]

Tirelireli!

Chantons, chantons l'inconstance!

Tirelireli!

Presente a Mr. Pfeil, le Billiet ci joint, avec mes compliments, et mes remerciments de ce qu'il a bien voulu corriger mon Galimathias. Adieu. Ce moment je recois une lettre du Dr. Schlosser ou il ne fait pas le plus joli Portrait de Treptow quoiqu'il soit d'allieurs fort content de son Seigneur et de son present etat.

Lipcic

ce 31 du May 1766.

Goethe.


1/14.


An Augustin Trapp

Mon cher Trapp.

Vous savez bien ramener les gens à leur devoir, duquel ils se sont éloignés en les contraignant d'une façon, qui ne leurs fait pas sentir que vous les contraignez. Vous m'entendez cher ami? vous souriez de ce que j'ai eu scu si bien penetrer votre intention, et ce même souris me fait esperer le pardon de la faute que j'ai commise en ne vous écrivant pas tout le temps que je suis à Leipsic. C'etoit faute d'industrie et non pas faute de memoire. Comment pourrois je oublier Wormbs et les agreables habitans de cette bien aimée. O vous savez trop que Worms[56] ne tient au coeur. Vous connoissez ma passion pour la belle Charitas que vous l'avez crue le plus fort motif de m'amener à Vous ecrire en me donnant par Sternle doux espoir, de me faire entendre des nouvelles, qui touchent de plus pres votre charmante nièce. Votre offre a encore plus de pouvoir sur moi, parce que je suis tout a fait delaissè par ce mechant Muller.


Muller! je suis faché de ce malicieux

Ce n'est plus cet ami si tendre en ses adieux,

Qui m'aimant autrefois, relevoit ma foiblesse

Se joignit à ma joie et chassa ma tristesse.

Aujourd'hui tout changé, il rit de mes soupirs,

Et dans un noir chagrin fait changer mes plaisirs.

Jamais il ne m'ecrit des nouvelles agreables

Sans qu'il y fasse entrer un recit qui m'accable;

Et qui d'un coup mechant, adroitement porté

Ne m'ôte le bonheur, que lui même a donné.

Le cruel! Il connoit mon coeur sensible et tendre.

Il connoit le repos qu'il y pourroit repandre,

Il scait bien qu'un ami s'il ne peut nous aider,

Devroit en nous plaignant pourtant nous soulager.

Le fait il? Oh que non! ma douleur est estreme,

Je suis faible il est vrai. Est on fort quand on aime?

Mais il ne cherche rien que de combler mes maux,

Et me dit en riant: Ha, tu as des rivaux

Je ne le scais que trop, sans qu'il le dise encore.

Tout qui la vit l'admire, qui la connoit l'adore;

Mais faut il eveiller, l'idée plein d'effroi;

Un rival est plus digne de cet enfant que moi.

Soit! Si je ne le suis, je vais chercher de l'être.[57]

Chassons le vil honneur! que l'amour soit mon maître.

J'ecouterai lui seul, lui seul doit me guider,

Au sommet du bonheur par lui je vais monter.

Au sommet de la science monté par l'industrie,

Je reviens, cher ami, pour revoir ma patrie.

Et viens voir en depit de tout altier censeur;

Si elle est en état d'achever mon bonheur.

Mais il faut jusque la que votre main m'assiste

Laissez parler toujours ce docte moraliste.

Ecrivez moi! Que fait l'enfant autant aimé?

Se souvient il de moi? Ou m'a il oublié?

Ah ne me cachez rien, qu'il m'eleve ou m'accable.

Un poignard de sa main, me seroit agreable.

Ecrivez, c'est allors, que de mon coeur cheri.

Comme elle est mon amante, vous serez mon ami.


Je suis avec toute affection possible

Leipsic

cher Trapp

ce 2 du Juin 1766.

Le votre Goethe.


1/15.


An Augustin Trapp

Monsieur mon cher ami!

Vous me confondez! Est ce donc vous même qui autre fois mon rival m'enviates tout jusques au plaisir d'être regardé par ma maitresse, vous qui quelques fois sentites la rage au coeur, parceque j'aspirois au même bonheur que vous; est donc vous mème, qui m'apprennez aujourd'hui le plus souhaitté et le plus inattendu evenement, que me met au comble de la joie.

[58] Elle a donc vu ma lettre, elle n'a donc pas été fachée de ce coeur farouche, de cet amour ardent, de mes sentimens impetueux, elle même a souhaitté de posseder ces lignes miserables.

Ah pourquoi ne les lui avez pas données sans me demander! Comment avez vous pu croire, que je ne serois pas ravi du sort agreable de ma lettre, d'être gardée par les mains de celle que j'aime, et que je refuserois a mes vers le bonheur d'être si proche d'Elle, que je souhaite moi même si ardement. Donnez lui la lettre, mais dites lui pour quel usage je souhaiterois quelle gardat. Quelle se souvienne quelquefois, en regardant ces lignes, d'un amant malheureux qui l'aime sans attendre jamais le fruit de son amour, qui lui souhaite la vie la plus heureuse, sans esperer de pouvoir contribuer à son bonheur quelque peu de chose. Je n'aurois jamais eu la hardiesse de dire si hautement mes sentimens, si elle ne les avait pas reçus si gracieusement.

Vous me dites des compliments de sa part! seroit – ce bien possible, qu'elle eut tant pensé a moi.

Dites lui – Mais que pourriez vous lui dire quelle ne sent pas encore. Elle connoit mon coeur. Conservez moi son amitié et la votre. Adieu!

Leipzig,

ce 1. d'Octb. 1766.

Goethe.[59]


1/16.


An Wilhelm Carl Ludwig Moors

Mein lieber Moors,

Endlich schreibe ich dir. Die verworrenen Umstände in denen ich mich befinde, werden mich entschuldigen, daß ich so lange unschlüssig gewesen bin, was ich thun sollte. Ich habe mich endlich entschlossen, dir alles zu entdecken, und Horn hat die Mühe über sich genommen, es dir zu schreiben, eine Sache, die mir dennoch nicht die angenehmste gewesen wäre. Du weißt also alles. Du wirst daraus gesehen haben, das dein Goethe noch nicht so bestrafenswerth ist, als du glaubst. Denke als Philosoph, und so mußt du denken wenn du in der Welt glücklich sein willst, und was hat alsden meine Liebe für eine schechtenswürdige Seite? Was ist der Stand? Eine eitle Farbe die die Menschen erfunden haben, um Leute die es nicht verdienen mit anzustreichen. Und Geld ist ein ebenso elender Vorzug in den Augen eines Menschen der denkt. Ich liebe ein Mädgen, ohne Stand und ohne Vermögen, und jetzo fühle ich zum allererstenmale das Glück das eine wahre Liebe macht. Ich habe die Gewogenheit meines Mädchens nicht denen kleinen elenden Trakasserien des Liebhaber zu danken, nur durch meinen Charakter, nur durch mein Herz habe ich sie erlangt. Ich brauche keine Geschenke um sie zu erhalten, und ich sehe mit einem verachtenden[60] Aug auf die Bemühungen herunter, durch die ich ehemals die Gunstbezeugungen einer W. erkaufte. Das fürtreffliche Herz meiner S. ist mir Bürge, das sie mich nie verlassen wird, als dann wenn es uns Pflicht und Nothwendigkeit gebieten werden uns zu trennen. Solltest du nur dieses fürtreffliche Mädchen kennen, bester Moors, du würdest mir diese Thorheit verzeihen, die ich begehe, indem ich sie liebe. Ja Sie ist des grösten Glücks werth, das ich ihr wünsche, ohne jemals hoffen zu können etwas dazu beyzutragen. Lebe wohl. Ich werde an deinen Bruder schreiben, es ist kein Stolz, es ist Nachlässigkeit die mich ihn vergessen gemacht hat. Ich muß dir noch am Ende im namen der Freundschaft das heiligste Stillschweigen auflegen. Laß es keinen Menschen wissen, keinen ohne ausnahme. Du kannst denken welches Uebel daraus entstehen könnte. Lebe wohl.

Leipzig d. 1. Oct. 1766.

Goethe.


1/17.


An Ernst Wolfgang Behrisch

[Leipzig, 8. October 1766?]

du secretaire de ma petite!

Elle est s'en allee, mon cher, mon bon Behrish, elle est allee a la comedie, avec sa mere et avec son pretendu futur, qui cherche à lui plaire par cent parties de plaisir. C'est une chose tres agreable a voir, digne de l'observation d'un connoisseur, un homme[61] s'efforcant a plaire, inventieux, soigneux, toujours sur ses pieds, sans en remporter le moindre fruit, qui donneroit pour chaque baisers deux louis aux pauvres et qui n'en aura jamais, et de voir apres cela moi immobile dans un coin, sans lui faisant quelque galanteries, sans dire une seule fleurette, regardé de l'autre comme un stupide qui ne sait pas vivre, et de voir a la fin apportés a ce stupide des dons pour les quels l'autre feroit un volage a Rome. – Je voulois partir en meme temps lorçequelle sortit, mais pour m'en empecher elle me donna la clé de son secretaire, avec le plein pouvoir d'y faire ou d'y ecrire ce que je voudrois. Elle me dit en partant, restez la jusqu'aceque je revienne, vous avez toujours quelque folie en tete soit en vers, soit en prose, mettez la sur le papier comme il vous plaira. Je dirai au pere quelque galimathias pourquoi vous restes la haut, s'il peut penetrer la verite qu'il la penetre. Elle me laissa encore deux belles pommes, present de mon rival. Je les ai mangées elles etoit d'un gout exellent.

Je ne saurois mieux emploier ce temps la que pour vous ecrire et pour vous porter moimeme cette lettre. Que Dieu dirige votre Comte enfin qu'il s'en aille bientot, car Vous me manquez pour rendre complete ma fortune, et ma joie. Mais ces diables de Colleges recommenceront. Ehbien, nous nous verrons malgrès cela, je partagerai mon hiver en trois parties egales, entre Vous, entre ma petite et mes[62] etudes. Que je suis heureux puissiez vous l'etre dememe! Que fait Dresde. L'amour sera suspendu dememe que l'amitie par la foire. Adieu. J'ai barbouillé furieusement. Je finirai, je vous porterai cette lettre, je serai de retour au secretaire quand ma petite sortira de la comedie.


1/18.


An Ernst Wolfgang Behrisch

[Leipzig, 10. oder 11. October 1766.]

Je serois bien ravi de pouvoir Vous parler encore une fois avant Votre depart. Je serai jusqu'a trois heures chez – ou je suis toujours, et Vous nous feries un plaisir infini d'y venir; de trois a quatre Vous me trouveres au logis, et ce sera dans me de ces entrevues que je pourrai Vous donner mon Virgile, que mon camerade a enfermé. Adieu mon ami, j'aurois beaucoup a Vous racconter. Une nouvelle avanture vient de se joindre à mon roman, deja asses embrouillé; Vous ne la pourres jamais deviner, si je ne Vous en fais pas confidence, toutefois, Vous pouvez comprendre qu'il y a de l'amour.


1/19.


An Ernst Wolfgang Behrisch

Bon jour mon cher!

Ma petite, en employant tout son pouvoir, quelle a sur moi, m'a fait manquer a ma parole, et au[63] soupè, que vous m'aviez fait preparer. J'en suis au desespoir, mais elle m'en a paié, et elle m'en paiera encore. Je sais que Vous etes indulgent et que Vous me pardonnerez aisement, si je Vous developpe un peu les circonstances de cette soiree. J'allai droitement de Vous a mon logis, pour y expedier mes petites affaires, quelle fut ma surprise d'y trouver par le mojen de notre correspondence secrete, un avis de me rendre au plutot chez elle. Jy volai, je la trouvai seule, toute la famille aiant eté attire par le spectacle noveau a la comedie. Juste ciel quel plaisir de se voir seul, avec sa bienaimée, quatre heures de suite. Elle se passerent sans que personne de nous deux le sut. J'appris que la mere m'avoit pardonné, et que la bonne femme fatiguée enfin des tendresses perpetuelles que l'autre fit a sa fille, tourna toute son humeur contre lui. Que ces qutre heures me firent hereux!


What pleasure, God! of like a flame to born,

A virteous fire, that ne'er to vice kan turn.

What volupty! when trembling in my arms,

The bosom of my maid my bosom warmeth!

Perpetual kisses of her lips o'erflow,

In holy embrace mighty virtue show.

When I then, rapt, in never felt extase,

My maid! I say, and she, my dearest! says.

When then, my heart, of love and virtue hot,

Cries: come ye angels! Come! See and envy me not.[64]


Vous rirez un peu de cette extase. Riez autant qu'il vous plaira. Mais Vous aurez encore, un sujet pour rire, c'est que cette lettre entiere, ne contient rien qu'amour. Pardonnez moi, en pensant, que nous ne sommes jamais si fertiles en expressions que quand notre coeur nous en fournit. Adieu. Je ne manquerai pas de vous ecrire quelque fois pendant ce 8 jours, si vous voules etre content de ma mauvaise patte.

c. 12. d'Octb. 1766.

Goethe.


1/20.


An Ernst Wolfgang Behrisch

[Leipzig, 12. October 1766] a 5 heures

Je trouve ça plaisant que les chevaux de poste font si bien leur devoir, qu'on na pas raison de se plaindre d'eux. Apeine, vous aije envoié une lettre, crac! voila la reponse; Mais pour les tenir tous les jours en bon trot me voilà assis de nouveau pour vous faire mon compliment par quelques coups de plume. – Encore un mot, comme j'en trouve dans votre billet, et le proces sera dressé dans toutes les formes. Moi! capable de quelque feu illegitime. Fi! Venez vitement, me demander du pardon, bien humblement! Bien humblement! Ventresaintgris! – Mais peutetre n'est ce pas votre faute? Oui surement ce sera la mienne! Quand je vous reverrai,[65] il faut que vous me montriez ce billet. Un amant n'est historien plus fidele que Voltaire. Brisons la.

Moquez Vous, du pauvre poete anglois, autant qu'il vous plaira. Je ne sais pas, quelle fantaisie m'ait pris, de faire des vers dans ce moment. Me voila bien attrapè pour cela. Mais vous, qui etes si prompt a pardonner les fautes aux honnetes gens, pourquoi ne voudriéz vous pas me pardonner quelques mauvais vers.

Peutetre que quelques anecdotes de mon histoire ne seroient pas mal placees entre les premieres folies de votre Fascicule. Si jamais jl vous prend l'envie, de vous immortaliser par un tel ouvrage, ne m'oubliez pas, je vous en prie. Vous me causerez par cela un plaisir sensible, car rarement vous trouverez un homme qui se plait tant a rire de ses propres fautes, que je m'y plais

Goethe.


1/21.


An Cornelie Goethe

Leipzig ce 27 du 7bre.

1766.

Bon jour ma petite savante.

Vraiment tu merites ce nom, a l'egard de ta lettre admirable. Je n'en sus que dire. Une lettre d'une demidouzaine de feuilles, remplie de tant de bons sentiments, de tant de reflections, de tant de saillies,[66] que je l'aurois attribuée a Mdlle Lussan, si je ne te savois pas trop bonne chretienne, pour te croire capable d'un plagiat. J'espere que par ce temoignage donnè sincerement a ton savoir et a ton genie, ta colère exitee par mon jugement trop promt, s'appaisera. Au fond je n'avois pas toutafait tort, mais tu m'entendis mal, et ce n'est pas ma faute. Je voulois dire seulement que tes lettres sentoit en plusieurs endroits, un naturel comode, poussè par un certain Celui, que tu connoitras. Voila c'est apeuprès ce que je pense. Tu railles! Je puis souffrir cela, car je suis persuadè, que l'orgeuil n'est pas ma faute pour apresent. Depuis que je suis a Leipzig, j'ai appris, qu'il faut qu'on soit beaucoup, pour etre quelque chose. Je suis deméme bien revenu de la folie de me croire poete, et je ne fais presque plus de vers qu'en voulant embellir quelques fois les lettres a mes amis, qui selon leur vielle bonte les croient toujours admirables. Si j'avois une belle, peutetre Cupidon me feroit il chanter plus, et mieux. Apres cela, tu commences a precher, sur les departemens des deux sexes. Je n'en dis mot, n'aiant donnè point d'occasion a de telles leçons. Tu sais mes sentiments. Je ne demande pas, que tu sortes de ton departement, mais seulement, que tu sois sans gene, gaie, enjouée, en raccontant les petites affaires – Brisons la. Encore un mot. Si tu veux lire le plus joli discours, sur l'erudition des fille.

[67] tu peux le trouver dans les lettres du marquis de Roselle, Partie II Lettre 103.

Orçus, venons au fait de l'italien.


Tu t'en souviens encore qu'un jour le Roi mon pere

Je m'en souviens un peu – je ne m'en souviens gueres.


Eh bien si tu ne le sais plus, je vais te le racconter.

Il y avoit un temps, ou je me melois à lire et à ecrire de l'italien, j'avois quelque connoissance de cette langue, j'appris bien de paroles, un petit peu de la Syntaxe, et rien de plus. Malgrè cela, je chiffonnois tantot une lettre, tantot un air. J'avois composè, l'Opera comique La Sposa rapita, et bien d'autres choses. Mais ma prose n'alloit pus en trop bon train faute d'avoir lu trop de vers et naturellement les lettres qu'il me falloit ecrire pour mon pere etoit rarement de son gout. Souvent il se mit a me railler sur quelque mots, je ne savois le faire mieux, j'enrageois, je brulai mes papiers et depuis ce temps la, je n'ai jamais pu me resoudre, de commencer mes lettres par, Signor. J'ai recomnencè quelque fois ici mon etude italien, mais je savois trop peu pour m'aider moi méme, je n'avois point de dictionaire, je ne connoissois ni les tours de cette langue ni ses regles, et je l'ai cepourquoi quittée pour le francois et l'anglois, et je ne saurois la reprendre, que sous la condouite d'un maitre habile.

Ce qui regarde ma melancholie, elle n'est pas si[68] forte; comme je l'ai depeinte, il y a quelque fois des manieres poetiques dans mes descriptions qui aggrandisent les faits. Pour mon visage, il ne faut pas, qu'il soit si effroyable, car entre nous, il y a des belles filles qui se plaisent a me voir.

Tu prends le parti des Dames Lipsiennes. Tu as raison de le faire contre celui, qui les meprisera generalement, mais ce n'est pas la ton frere qui fait cela. Il est vrai, que l'education, ici ne vaut pas un sou, que cette éducation ne peut produire rien de solide, qu'il y a ici la plus grande partie des demoiselles, sans principes et sans gout. Mais il y a meme encore des filles qui meritent si bien l'estime, que l'amour, avec les quelles tu aimerois à converser toi meme ma petite savante, et qui quoiqu'elles te donneroit la preference dans le savoir ne te la donneroit jamais en question de la bonté du coeur et de la vertu.

Juste ciel que tu es devenue savante! Je ne me melerai jamais a la venir, a te donner quelques conseils sur la lecture, car tu sais plus que moi. Tu me nommes la un Boccalini, dont je n'ai jamais entendu parler, et tu decides des autres, d'un ton vraiment critique. Malgré cela j'ai encore quelques remarques a faire. Tu veux dire que le Pitaval instrouit. Bon je le concede, mais ce n'est pas toi, qu'il pourra instrouire, ce sera un homme, qui reflechit sur ces matieres, sur ces evenements, qui[69] en pourroit tirer du profit. De Tasse. Jamais on n'a voulu lui oter ses merites, cest un genie superieur, mais qui eu voulant joindre aux heros d'Homere les sorciers et les diableries d'Amadis, a prodouit un poeme tres gothique, qu'on ne devroit lire sans beaucoup d'attention, et discernement pour ne pas s'aquerir un mauvais gout, en admirant, jusqu'a ses fautes. Joignons ici le passage de L'Art Poetique de Boileau!


Je ne veux point ici lui faire son proces.

Mais quoique notre siecle a sa gloire publie,

Il n'est point de son Livre illustré l'Italie,

Si son sage heros, toujours en oraison,

N'eût fait que mettre enfin Sathan à la raison

Et si Renaud, Argant, Tancrède, et sa Maitresse

N'eussent de son sujet éjaié la tristesse.


Pardonne ma soeur, que je suis tant porté pour Boileau, c'est a lui que je dois mon peu de savoir que j'ai de la poesie françoise, et cet homme pourroit te servir de meme de guide fidel, par toute la lecture poetique francoise.

Parceque je suis en train, de parler de livres je dirai quelque mots, sur la lecture du Telemaque. Je serai ravi d'en posseder un exemplaire, mais je me garderai bien de former la dessus mon stile francois. Je sai bien que c'est le premier livre, qu'on donne a ceux, qui apprennent cette langue; ie sai que cette coutume, est presques generale; mais malgre[70] cela j'ose la nommer fausse. Je t'en dirai les raisons. Je suis pourtant bien eloignè, de vouloir par cela, oter quelque merite a Telemaque, je l'eleve plutot par mon sentiment, au lieu de l'abbaiser. Je le dis incomparable, mais trop grand, pour etre dechiré par des ecoliers. Qu'est ce que ce Telemaque? C'est un poeme epique, dont le stile, quoiqu'en prose, est absolument poetique, tout plein de metaphres, de Tropes, de peintures. Le conseillerois tu a quelq'un d'apprendre L'anglois de Milton et de Young, L'italien de Tasse et d'Arioste, l'allemand de Gesner et de Klopstok. Quel stile naturel, ordinaire peut ou esperer, formant son gout sur un livre, qui conserve partout un stile magnifique, elevé. Je connois bien les fautes qui en reviennent. On est ebloui des beautes de ce livre, on veut l'imiter, mais nous ne sommes pas des Fenelons pour l'imiter bien et apropos. On s'accoutume a un language precieux, qui tire quelquefois au ridicule. J'en puis alleguer mon exemple. Un jeune homme, amoureux d'un tel language, meprisera toute maniere de parler naturellement, il ira la tete gonflee d'un Phebus, emailler les prairies |: et fut ce la prairie de Bornheim :| d'Amarantes et de Violets, les comparer |: car il lui faut tonjours des comparaisons :| il a un tapis verd, brodé de diverses couleurs, il ira faire ruiseler les ruiseaux, d'un doux murmure audessus des caillous, il leur fera l'honneur de les dire si purs comme du[71] cristal, il bordera leur rivages de roseaux qui d'un siffle perpetuel, plaignent la Nimphe, forcee par le Dieu a pieds de bouc de se sauver parmi eux, il sentira en entrant dans la description d'un bois que l'ombre des chenes eternells, et des doux ormeaux, repand partout une sainte nuit qui fait trembler le profane, et donne des plaisirs inconnus au soleil au tendres bergers et aux bergeres sensibles. Ah, le language agreable. Voila ma seur, que ce qu'est un stile gaté, comme sera toujours celui, que l'on forme sur le Telemaque. Car si quelq'un disoit: Il faut pas l'imiter de telle facon; je demanlerois: eh bien de quelle autre? Si je me mets a apprendre, une langue, d'un livre, je veux qu'il m'instrouisse de ses tours, de ses manieres, pour me regler la dessus, et comment pourrois je me regler, sur un livre absolument poetique, sans m'accoutumer a un language precieux. Je ne crois pas manquer, en attribuant a cette lecture, la faute commune des jeunes gens, de ne savoir pas ecrire des bonnes lettres, car ayant la tete toute pleine de phrases magnifiques, des tours superbes, ils n'en sauroit trouver pour parler des choses plus ordinaires, comme il en passe tous les jours.

C'est encore une faute des maitres de langue, qu'ils donnent a leurs ecoliers le Terence par Md. Dacier. Cela produit un stile toutafait contraire au premier, mais reprochable dememe. Tout prend un air comique,[72] et on ne pourroit pas demander une grace, a un grand Seigneur sans la demander en bon mots. J'ai parle beaucoup de cette matiere, mais je ne crois pas meme d'avoir tout dit, car c'est un prejugé trop vieux pour le pouvoir deraciner par des forces legeres.


the 12, of Octbr.

French enough! Let us write english! I shall become haughthy sister, if thou doest praise me in like a manner. Truely, my english knowledge is very little, but i'll gather all my forces, to perfection it. Visiting my letters, ye shall have found many faults, ye may pardon. The few you have marked, have been caused, by lack of attention. I 've found that Adieu in many english lettres, and I did then adopt it.

Presently I 'll speak of a pretty argument: Of maids! Jes sister, of maids. Forstly, I'll give thee notice, of that, I 'm not much pleased to speak of, and secondly I 'll turn my babbling to those, I am so fond of. The honnour to sit in the first paragraph shall have Miss. Bethmann. Ye wait, the dear father and thou, for a long description, of her beeing here; but I can't give You a complet notice thereof. I did see her, four or five times, and four or five times she was a goose. Set her to Paris and she shall be also one. 'Twas a playworth thing to see her in the concert. Ha! That Piarots figure, besieg'd by[73] Arlequins, and Pappillons. A very foolish scene, I would not barter, for the most comic Play. I did laugh. My lungs crow thik like a chanticlear. The concert finish'd Madame and Miss were walking in Apels Garden; I meated them. A profond compliment of my side, and a nod of theirs. 'Twas all. The magnificance of her Attendance, consisting in Counts, Barons, Nobles and Doctors, did turn the head to theese womens, not aquainted with that splendor. But Mad. Bethmann was very civil, when I was coming to see her once. That is all what I know. The companions of Miss Bethmann are mediocre beauties, for her wit, I did never see it.

Miss Aunt |: while I am once writing of maids :| Shall have the honnour, to be put near Miss Bethmann. Heaven defend us! What follies in our family, since I am gone! Take heed sister, thou art presently the next pretendant at! One is marrying him to a mad wife wise as Rabener says. The other inamoured, of a black horrid Mars. Oh, she shall excuse herself, by Venus. But I did believe him an antidote of love, and she can love him! Hang him! – The ugly figure! Ha! 'tis consolation for me, a maid shall also love me, notwithstandig I am no Adonis. If she would have been in love, with D. Schlosser I 'd have excused her, but in like a manner! I 'm furiously astonish'd. – What would the king of Holland say? – But sister, let us dam no man. I 've courage enough[74] to take her party. Think her education sister, and then dam her if thou darest. A maiden, of no great natural genius, she lives her first Years in the company of her parents and sisters. They are all honnest men, but how form a womens heart to his heappyness they understand not. A writing, a reconing master are chosen to make her wise, and a Catechismus Candidat, to make her good. Pretty leaders in the way of life. Th'occasion to read good books she had not, and to seek it she loved not. She relish'd by that no pleasure of the soul, corporal, grosser joys, dance, companies pp were her paradise, and she learned never to be her own companion, to amuse her spiritually with herself. Finally she is no maid of a moral character, and could 't be 't.

Can we impute to her, when she begins to be in love, with a man she saw every day, a man, who conform to her folly, can speak half a day of triffles, of the news stirring in the city pp and who did by that means captivate her benevolance, another a wise man would not have attaind; And if a man has once the benevolance of a maid, and has th' occasion to see her often, he must be the highest blokhead, of the universe, if he could not take also her love.

I'm very curious to hear the end of that strange story. In Parenthesi. Dr. Schlosser thinks no more on her he lives, as he writes, in a kind of insensibility, in his rugged Treptow. I've an english correspondance[75] with him. Lassen Sie uns nun, Meine Herren zu dem zweeten Paragraphen übergehen, und kürzlich noch von artigen Mädgen reden. La petite Runkel, est donc tombéè dans la faute commune des petites filles. He bien il faudra prendre patience, et esperer qu'elle en revienne si vite, comme en revint ma soeur. Fais lui mes complimens. Porte mes respects à Mdlle Brevillier, dis lui: que je serois au comble de la joie, si elle ne cessat de me mettre au rangs de ses amis. Dis a toutes les autres petites filles, que je connus autre fois, que je ne manquerai jamais, a etre leur serviteur. Particulierement baise de ma part, la petite Shmiedel. Ecris moi un peu comment Mlle Sarasin se comporte. Horn est toujours amoureux d'elle, de sorte qu'il s'est mis en tete, d'aimer une fille içi qui lui resemble beaucoup. Sed exclusus tempore, cetera dicam crastina lectione.

ce 13 d'Octobre.


Vaudeville

a Mr Pfeil.


Otez moi la grammaire!

Dit autrefois Monsieur le Sot.

Si le Poitevin, et son frère

Le Peplier, veulent me plaire,

Il faut qu'ils me laissent en repos.


Les regles de ces droles

Si sottement barbouilles

Sont bonnes, dans les ecoles,

Pour exercer les épaules,

Et la tête, des pauvres ecoliers.


[76] Madame Deesse grammaire

En entendant ces discours,

Me dicta dans sa colere,

L'arret, l'arret si severe,

Que j'aurai a pleurer toujours


Que ta prose de fautes fertile

Que sans attraits soient tes vers.

Et que ton maigre style,

Te rende ridicule

A la belle a la quelle tu sers.


Grandpretre de cette deesse

Pfeil! viens me preter ton secours,

A fin que ma maitresse

En vengeant ta deesse

Ne me fasse finir mes jours.


Va t'en, porter a la Dame

Avec des dus encens,

Le repentir de mon ame.

Dis lui que je me blame

De l'avoir haie ceans.


Et lorscequ'elle me pardonne

Va demander en mon nom,

Quelle soit la facon la plus bonne,

De firmer de ma personne

Avec elle la plus forte union.


En relisant cette petite sottise en vers, je vois que ma demande est un peu obscure, et qu'on ne sauroit deviner si tot, que je veux savoir de lui, comment me perfectionner bientot dans la langue[77] francaise. Mon cher Pere ne sera pas content, du Metrum, mais il faut qu'il pense que c'est la l'air du Vaudeville.


A Monsieur le Major General de Hoffmann.

Au sujet de la Mort de Madame,

son Epouse

La mort, en sortant du Tartare,

Voulant que l'univers sentit

La pesanteur, de son couroux barbare,

Se mit,

A depeupler du fleau de la guerre

La terre;

Et vit

Avec plaisir, tous les champs inondés

De sang, et dans le Sang baignes

Les malheureux,

Frondes par le Tonnere

Dans la poussiere.

Les feux

Du meurtre, et du carnage

Eteints enfin,

La mort fremit de rage,

Voyant le genre humain

En sureté

De n'etre pas fauché

Comme autre fois par millions.

Otons,

Dit elle, otons leur

Ce bonheur.

Si autre fois je frappois mille,

Frappons, a la venir, un seul qui vaudra mille.[78]

Elle le dit,

On vit

Bientot familles desolèés

Pleurer, autour d'un mausolee

D'un pere vertueux,

D'un fils l'espoir de sa patrie

Et d'autres dont la vie

Ne dut que tard être finie.

Combien vit on de malheureux!

Et ce spectre hideux,

Tout content de sa proie

Va dedans les enfers,

Aux ennemis de l'univers

Porter sa joie.

D'un tel coup ton Epouse tomba,

Et ce trepas

Desola Sa Famille.

Mais Elle n'en eut point d'effroi.

Car en perdant ici, le monde et Toi,

Elle trouve la haut et le Ciel, et Sa Fille.


J'attens avec inpatience, d'entendre le sucçes de ce petit poeme, et la raison pourquoi mon cher Pere, m'ordonna de le composer. Mr. Pfeil voudroit bien savoir, quel Poete j'imite dans ces petits ouvrages; Mais je ne saurois le dire, car quoique je croie, qu'il y en ait en francois de cette facon, je ne m'en souviens pas de les avoir lus.

J'ai commencé de former le Sujet d'Ynkle et d'Jariko pour le Theatre, mais j'y ai trouvé beaucoup plus de difficultés que je ne croiois, et je n'espere pas, d'en venir a bout.

[79] J'ai eté tres applaudi, a cause d'un plan de la Tragedie Der Trohnfolger Pharaos. On me presse pour y mettre la main; mais je ne saurois, my resoudre.

Je voudrois qu'ne copie du Poeme a M. d Hoffmann toutafait sur du simple papier, et sans autre titre lui fut envoiée.

Vor einigen Tagen, ward das neue Komödien Haus, das mit vielem Pracht und Geschmack, auf der Ranstädter Pastey angelegt ist, eingeweyet. Der Bau, ist eine Unternehmung einiger Privatpersonen, denen der Hof den Platz dazu geschenckt hat. Das Stück womit es eröffnet ward ist Hermann, ein Trauerspiel von Schlegeln.

Wenige Tage vorher, ward ein gleich neues, aber ganz unterschiednes Gebäude fertig, nähmlich die reformirte Kirche. Sie ist sehr eifach, aber sehr schön, und das merckwürdigste darinne ist eine fürtreffliche Orgel.

Ich habe dieße Meße mit dem jungen Hocker gesprochen, er versicherte mir, daß er vor einem halben Jahr, einigemal gekommen mich zu besuchen, mich aber niemals zu Hause angetroffen.

Fritze Hofmann war mir die Meße eine unerwartete Erscheinung. Wir gingen an Langens Gewölwe vorbey. als auf einmahl eine fette und ziemlich kernhaffte Figur die aber zugleich etwas düttig aussah auf uns zu kam. Sie wendete sich zu Hornen,[80] ich besah sie mit Verwunderung, erkannte endlich einige Züge, und rief überlaut aus: Fritze! bist du's. – Er hielt sich nicht lange hier auf, und wir konnten also die einem Landsmanne gebürende Ehrenbezeigungen nicht beobachten, ob wir ihn gleich einmal Abends mit zu Tische nahmen, wo er aber niemanden ansah, nichts redete, und also von einigen aus der Gesellschafft, für einen Philosophen, von andern, für einen Schöps gehalten wurde. Er wird in Berlin schon zugestutzt werden, und ich befürchte, vielleicht nur zu sehr, denn ich glaube es ist jetzo in ganz Europa kein so gottloser Ort als die Residenz des Königs in Preusen.

Ich fange an mit den Leipzigern, und mit Leipzig ziemlich unzufrieden zu werden. Ich binn aus der Gnade derjenigen, denen ich sonst meine Aufwartung machen durfte gefallen, und das deßwegen weil ich meines Vaters Raht gefolgt habe und nicht spielen will. Man hält mich daher, für einen in der Gesellschafft überflüssigen Menschen, mit dem nichts anzufangen ist; ich hätte mich sogar neulich in einem Haar über die nähmliche Materie den Unwillen der Frau Hofr. Böhme zuziehen können. Ich binn dieses gantze halbe Jahr über von keinem als Böhmens und Langens zu Gaste gebeten worden.

Noch eine andere Ursache warum man mich in der großen Welt nicht leiden kann. Ich habe etwas mehr Geschmack und Kenntniß vom Schönen, als[81] unsere Galanten Leute und ich konnte nicht umhin ihren offt in großer Gesellschafft, das armseelige von ihren Urteilen zu zeigen.

Nichtsdestoweniger lebe ich so vergnügt und ruhig als möglich, ich habe einen Freund an dem Hofmeister des Grafen von Lindenau, der aus eben den Ursachen wie ich, aus der großen Welt entfernt worden ist. Wir trösten uns mit einander, indem wir in unserm Auerbachs Hofe, dem Besitztume des Grafen wie in einer Burg, von allen Menschen abgesondert sitzen, und ohne Misantropische Philosophen zu seyn, über die Leipziger lachen, und wehe ihnen, wenn wir einmahl unversehns aus unserem Schloß, auf sie, mit mächtiger Hand einen Ausfall tuhn. Lebe wohl.

Leipzig,

d. 18. Octb. 1766.

Goethe.

Das übrige was ich jezo noch, sowohl in Dingen als in antworten rückständig bin wird, mit einem jungen Menschen, der auf den Sontag über acht tage weggehet nachfolgen.


Quelle:
Goethes Werke. Weimarer Ausgabe, IV. Abteilung, Bd. 1, S. 33-82.
Lizenz:
Kategorien:

Buchempfehlung

Meyer, Conrad Ferdinand

Gedichte. Ausgabe 1892

Gedichte. Ausgabe 1892

Während seine Prosa längst eigenständig ist, findet C.F. Meyers lyrisches Werk erst mit dieser späten Ausgabe zu seinem eigentümlichen Stil, der den deutschen Symbolismus einleitet.

200 Seiten, 9.80 Euro

Im Buch blättern
Ansehen bei Amazon

Buchempfehlung

Geschichten aus dem Biedermeier III. Neun weitere Erzählungen

Geschichten aus dem Biedermeier III. Neun weitere Erzählungen

Biedermeier - das klingt in heutigen Ohren nach langweiligem Spießertum, nach geschmacklosen rosa Teetässchen in Wohnzimmern, die aussehen wie Puppenstuben und in denen es irgendwie nach »Omma« riecht. Zu Recht. Aber nicht nur. Biedermeier ist auch die Zeit einer zarten Literatur der Flucht ins Idyll, des Rückzuges ins private Glück und der Tugenden. Die Menschen im Europa nach Napoleon hatten die Nase voll von großen neuen Ideen, das aufstrebende Bürgertum forderte und entwickelte eine eigene Kunst und Kultur für sich, die unabhängig von feudaler Großmannssucht bestehen sollte. Für den dritten Band hat Michael Holzinger neun weitere Meistererzählungen aus dem Biedermeier zusammengefasst.

444 Seiten, 19.80 Euro

Ansehen bei Amazon