Les anémones de velours et de satin
Le jeune écuyer les écrasait le matin
Inconsciemment · dans le manoir paterne ·
Puis · lançait des cailloux au bord de la citerne ·
Peut-être s'y voyant de gloire et sang couvert.
A midi recherchant en vain le signe vert ·
Le signe de l'espoir sur une tour voisine ·
Et promesse d'un sourire de Mélusine ·[595]
Il a tremblé – pendant des heures il pleurait
En plein soleil · lascif et triste il demeurait.
Le soir pour la forêt dense et d'horreurs livide
Il est parti de mort · de blessures avide ·
Méprisant le murmure de tel nain bénin
Il avançait d'un pas féroce et enfantin..
Quand il avait vaincu sans heaume · par l'épée
La Bête immense dans feux et poisons trempée
Il allait le chemin éclairé de nul tison ·
Les regards tranquilles et droits vers l'horizon.[596]